On l'aura attendu le retour de ce cher
Kratos. En effet après 2 épisodes juste tonitruants et une itération sur PSP plus que sympathique le dieu de la guerre est de retour pour sa
première aventures sur les petits processeurs de la Playstation 3.
Autant le dire tout de suite et ne pas faire durer un suspense inutile:
God of War III est un hit, un system-seller comme on en fait peu mais
surtout un putain de bon beat'em all.
Mais commençons par le commencement. Ainsi God of
War III débute exactement là où s'était terminé Divine Retribution:
Kratos prend d'assaut l'Olympe accompagné des titans dans une première
demi-heure de jeu dores et déjà anthologique. Car oui, le sens de la
démesure si cher à la série est bel et bien là: les niveaux sont des
boss et il y a des boss sur des boss (oO). Musiques grandiloquentes et
VF de fort belle facture: on s'y croit et l'on a furieusement envie de
connaitre la suite.
Et ne vous en faites pas: si vous n'avez jamais fait un épisode de God
of War avant celui-ci un petit résumé en images vous est proposé au
début du jeu, et puis de toute façon GOW: Collection sort bientôt: vous
n'aurez plus aucune excuse pour ne pas jouer à l'une des sagas les plus
marquantes de ce début de siècle.
Kratos est un Apollon
Dès les premières minutes le ton est donné: God of
War III est beau, God of War III est fort, God of War III est grand. En
effet le jeu s'impose sans peine comme le plus beau titre de la
Playstation 3 et surpasse même l'orgasmique Uncharted 2. Ainsi on
assiste à un spectacle visuel et virtuose de tous les instants, la PS3
sort ses tripes et atteint un niveau de qualité encore jamais vu
ailleurs (n'en déplaise à la Xbox 360 et son Gears of War): le jeu
affiche des dizaines d'ennemis à l'écran dans des décors grandioses et
toujours en mouvement, la modélisation de Kratos force le respect et le
tout reste fluide du début à la fin: oui ce GOW III marque bien un
nouveau cap pour le jeu sur consoles, au niveau de la réalisation tout
du moins.
On ne change pas une
recette qui gagne
Pour ceux qui attendaient des nouveautés ils seront
déçus. En effet Santa Monica a préféré se référer au fameux adage "On
prend les mêmes et on recommence". Ainsi le jeu subit uniquement de
petits ajustements notamment au niveau des combats: changement d'arme en plein combo en pressant L1 + X, ennemi pouvant servir de bouclier
humain ou encore nouvelle barre d'arme afin de soulager la barre de
magie lors de l'utilisation de certains objets spéciaux (arc, etc...).
pas de grande révolution en vue donc mais seulement de petites
évolutions qui mine de rien apportent un peu de fraicheur au jeu.
A noter également: les phases mettent en scène Pégase sont ici
supprimées et plus ou moins remplacées par des séquences où Kratos vole à toute vitesse avec ses ailes fraichement acquises. Si ces passages
manquent clairement de génie ils sont en revanche bien agréables et
permettent de varier un tant soit peu le gameplay.
Zeus j'aurai ta peau
Nous l'avons au début de ce test: God of War III
fait directement suite aux évènements du second opus. Ainsi Kratos est
plus énervé que jamais et veut toujours venger la mort de sa famille en
tuant le Dieu des dieux: Zeus. Si le scénario est très classique il faut reconnaitre que tout est bien écrit et fort bien mis en scène. Ainsi
les scénaristes vous transporteront de rebondissements en
rebondissements avec une cohérence incroyable. Si certains reprocheront à ce GOW III d'être plus exigu que ses ainés (en effet on revient souvent dans les mêmes lieux) nous considérons ceci comme un point fort: cela
donne à l'univers un poids encore jamais atteint dans la série puisque
le background des lieux et des personnages est plus développé que
jamais.
Quant à la fin du jeu sachez juste qu'elle est tonitruante et permet
deux choses: la saga peut tout à fait s'arrêter là mais les développeurs laissent une porte ouverte à toutes les suppositions/suites. On appelle ça une bien belle conclusion...
Pas parfait mais pas
loin...
Je vous préviens, ce paragraphe sera court où ne
sera pas puisqu'il énonce les quelques défauts du jeu. Ainsi la voix de
Kratos en VF est loin d'être au niveau de son homologue américaine
puisque bien trop accentuée, ne vous en faites pas cela ne gâche en rien l'expérience du jeu mais il fallait le souligner. Ensuite on ne peut
s'empêcher de remarquer quelques bugs graphiques surprenants pour une
production de ce niveau Kratos ayant la fâcheuse tendance de passer la
moitié du corps à travers les murs (rassurez-vous, cela reste rare).
Enfin la gestion du bouton R1 est un brin foirée, en effet il faut
souvent s'y reprendre à deux ou trois fois pour ouvrir un coffre ou
accéder à un point de sauvegarde puisque si vous n'êtes pas exactement
devant l'élément le script ne se déclenchera pas: frustrant.
On pensait avoir tout vu avec les deux précédents
volets mais non...En effet les équipes de Santa Monica ont encore passé
un cap et livrent aujourd'hui ce qui se fait de mieux en matière de
beat'em all. Oui God of War III enterre la concurrence, oui God of War
III est beau à se damner et oui Dante's Inferno peut chialer.
Merveille tant sur le plan technique que sur celui de la narration le
retour de Kratos va faire du bruit: ambiance de malade, aventure
titanesque, scénario bien écrit et ultra cohérent...Décidément notre
dieu préféré connait là une bien belle fin.